Un week-end sur deux

vendredi , 25, avril 2014 Leave a comment

Un week-end sur deux Comédienne connue, Camille (Nathalie Baye) est divorcée, elle ne voit ses enfants, Vincent et Gaélle, qu’un week-end sur deux : ils ont été confiés à son ex-mari, Adrian. Cette fois, elle accepte, sur un coup de tête, d’animer un gala de charité du Rotary Club à Vichy. Après une réception chaleureuse et dérisoire, elle se prépare pour la soirée. C’est alors qu’un coup de téléphone furieux d’Adrian va tout changer. Bouleversée, Camille en perd ses mots, bafouille sur scène, « emprunte » la voiture de location qu’on a mise à sa disposition et s’enfuit vers le Sud (ça commence à être énervant, cette obsession du Sud, du soleil et de la mer !). Otages et les complices forcés de leur mère, cette femme à la dérive, les enfants vont réagir chacun à leur manière. Pour son premier film, Nicole Garcia met en scène (courageusement, pourrait-on dire) une Camille qui n’est pas follement sympathique et qui sombre dans le pathétique. La « mauvaise mère » qui craque est un personnage ambigu, et son équipée n’a rien d’exaltant. Pourtant, il faut mettre à l’actif de Nicole Garcia et de Nathalie Baye une vibrante sincérité.

Le temps des gitans

Emir Kusturica avait obtenu la Palme d’or, en 1985, pour « Papa est en voyage d’affaires ». Pour « Le temps des gitans », second film présenté à Cannes, le cinéaste a obtenu le Prix de la mise en scène. Prenant la succession de films tels que « J’ai même rencontré des tziganes heureux » ou « Les tziganes montent au ciel », Kusturi ca raconte, en une chronique à la Le temps des gitansfois intimiste et épique, la saga des gitans de Yougoslavie, des Roms… Et il accumule, sans vergogne mais avec talent, les clichés du genre. Dans un univers de terrains vagues, de boue, de pluie et de grisaille, il raconte l’histoire de Pechan, jeune homme pur et batard de naissance, qui va perdre ses rêves et ses illusions. Adolescent souffre-douleur, doué pour faire déplacer les objets et jouer de l’accordéon, Perhan est aimé par une grand-mère un peu magicienne et une jeune fille belle comme le jour. Mais, entraîné par les événements, il se retrouve à Milan dirigeant un trafic d’enfants mendiants.

Passant du tragi-comique au dramatique, les aventures de Perhan séduisent par leur indéniable humanité. Mais elles laissent aussi perplexe par leur excès de folklore et de marginalité. Mais « Le temps des gitans » est un vrai plaisir par sa musique, par le foisonnement, un peu confus et brouillon, du récit, par ses acteurs qui ont des gueules attachantes, mais surtout par ce climat de réalisme poétique dans lequel baigne le film.

Please give us your valuable comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *