Un Chien Andalou

jeudi , 9, janvier 2014 Leave a comment

Un Chien Andalou
L’image la plus insoutenable de l’histoire du cinéma ne se trouve pas dans le dernier et le plus agressif des films gore, mais bien dans ce court métrage de 1928. Un homme (c’est le réalisateur du film, Luis Bunuel) aiguise son rasoir sur un balcon, observant la lune traversée par un nuage. Il s’approche d’une jeune fille et, écartant ses paupières, tranche son œil avec son rasoir. Les spectateurs de 1928 n’en sont pas encore revenus, surtout que ces chenapans de surréalistes applaudirent à tout rompre les provocations de ces deux grands Espagnols, Luis et son pote Salvador (Dali) qui a concocté avec lui ce film délirant, construit comme un rêve (et qui joue le rôle du séminariste). Images surprenantes, quand Pierre Batcheff pétrit les seins nus de Simone Mareuil, quand il se dédouble et se tue au revolver, quand les deux religieux tirent des pianos remplis par deux cadavres d’ânes… Le tout sur les accents wagnériens de » Tristan et Isolde » et argentins de tangos chaloupés. Ahurissant, non ? Voilà un classique dont on n’est pas encore près de se lasser. Un film à voir et à revoir en boucle.

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