Sex et perestroïka

mercredi , 9, avril 2014 Leave a comment

Sex et perestroïkaAu début, une bonne idée : aller enquêter en URSS sur la vie sexuelle des Soviétiques. Après cinq ans de glastnost, l’érotisme jadis réprimé a-t-il déferlé dans le quotidien ? Certes, on a vu le minois charmant et les seins coquins de Natalia Negoda dans « La petite Véra », mais c’était encore du cinéma. Francis Leroi (un pionnier du hard français) et François Jouffa (journaliste, homme de radio et réalisateur de « La bonzesse ») ont .décidé d’aller y voir de plus près, avec la bénédiction complice du producteur Alain Siritzky. Et nous les voyons jouer leur propre rôle. Leroi celui d’un cinéaste qui fait passer des auditions aux-petites Moscovites (ce qui donne, par interprète interposé : « Ça ne vous dérange pas de vous déshabiller ? — Non. — Alors, al-lez-y ! »).

Jouffa drague la minette slave, se fait rouler par des hooligans, déposséder de son Levis, et rêve de tourner un film sérieux sur la femme de Tolstoï. Film en train de se faire, comme disait Godard. Avec des images pour magazine d’actualités : la queue de 3 heures pour le MacDo de Moscou, les manifs pour Boris Elstine (les pauvres !). Et d’autres tout en toc, comme le générique dont les filles nues en toques de fourrure n’ont rien de poupées russes. Curieux mélange, avec des scènes reconstituées qui rendent compte d’une réalité quotidienne — surtout cette nuit de noces qui met en relief la crise du logement et l’alcoolisme. Et en définitive, l’érotisme est un peu le parent pauvre d’une entreprise sympathique et (volontairement) « balbutiante ».

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