Mon père (dad)

lundi , 12, mai 2014 Leave a comment

Jack LemmonJake a soixante-quinze ans. Pour incarner ce vieillard, Jack Lemmon s’est fait une tête étonnante, un maquillage réaliste, d’une humanité émouvante. Pour lui donner la réplique, Ted Hanson (sobre et retenu) dans le rôle de son fils John. Acte 1 : pendant l’hospitalisation de son épouse Bette (Olympia Dukakis), Jake est si déboussolé que son fils John, quadragénaire divorcé, vient habiter chez lui. Grâce à ce guide très pédagogue et plein d’humour, Jake apprend la vie quotidienne et redécouvre le plaisir de l’imprévu oublié avec l’autoritaire Bette. Acte 2 : celle-ci rentre de l’hôpital, retrouve Jake métamorphosé. Fête, euphorie. Quelques jours plus tard, catastrophe : Jake, qui n’avait jamais été si fringant est très malade. Préparez vos mouchoirs pour l’acte 3… Comment ne pas être ému par cette « dernière chance’ entre le père et le fils. Un sujet universel, traité ici à l’américaine, certes : ce n’est pas’ Daddy nostalgie », mais les gros sabots ont parfois du bon.

Rebus

Ce film est injustement passé inaperçu lors de son exploitation en salles. Et c’est dommage parce que « Rébus » offre un formidable moment d’émotion, de charme et de nostalgie. Un vieux garagiste roule au volant de la Bugatti royale 1927 qu’il vient d’acheter. Et les souvenirs lui reviennent à la mémoire et au cœur.

Il y a longtemps, il a servi de chauffeur -à une comtesse qui se rendait à un mystérieux rendez-vous. Ensemble, ils ont fait un long voyage. Il est tombé amoureux d’elle. Il faut dire qu’il y a de quoi, puisque cette superbe femme n’est autre que Charlotte Rampling. Une nouvelle fois, la comédienne prouve qu’elle excelle dans ces personnages aristocratiques, lointains et élégants, qui portent dans le regard un infini soupçon de tristesse. Entre Malavoy et Rampling, entre le chauffeur et la comtesse, s’installe un jeu de regards et de non-dit d’une irrésistible sensibilité et d’une grande subtilité. Et, en contrepoint, se mariant au jeu des acteurs, la bande musicale égrène de vieux airs de Billie Holiday, Nina Simone, John Coltrane ou Chet Baker. « Rébus «est un film remarquable, adapté d’un roman de l’Italien Antonio Tabucchi, auteur de « Nocturne indien ». Une autre œuvre très forte, très enivrante et très originale.

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