Les moissons de la colère (country)

dimanche , 14, septembre 2014 Leave a comment

Les moissons de la colère (country)La politique économique de Ronald Reagan a aussi son revers : c’est le marasme où est plongée actuellement l’agriculture naguère florissante du Middle West. Cette crise profonde a eu un retentissement national qui a rejailli sur la musique (avec les concerts de solidarité de Bob Dylan, Willie Nelson et tutti quanti…) et sur le cinéma (avec «Les saisons du cœur», «La rivière» et ce «Country»). Dans ce film réalisé par Richard Pearce, c’est le couple de l’année du cinéma américain, Jessica Lange et Sam Shepard, qui incarne les Ivy, petits fermiers aux prises avec les caprices de la météo et une politique bancaire désormais implacable pour les calendriers de remboursement des prêts. Le personnage que joue Sam Shepard, incapable de faire face, se réfugie dans la boisson, s’en prend à sa femme et à ses enfants. Du coup, celle-ci le chasse du domaine qu’elle tient de son père et entreprend, seule, d’assurer la survie de sa famille. L’entrevue avec le banquier, la tornade dévastatrice, la vente aux enchères… Autant de scènes »obligatoires « qui reviennent ici comme dans les autres films cités plus haut. Moins lyrique que »Les saisons du cœur », moins social que «The river», « Country »est plutôt un film psychologique, centré sur l’interprétation de Sam Shepard, très sobre, presque en retrait, et sur celle d’une Jessica Lange toujours lumineuse dans un rôle humain et quotidien.

Le locataire

Le locataireTimide employé au «service des archives», Trekolsky (Polanski) loue un appartement dans un quartier populaire de Paris. En entrant dans les lieux, il apprend que la précédente locataire a tenté de mettre fin à ses jours en se jetant par la fenêtre. Le propriétaire, M. Zy (Melvyn Douglas) accepte Trekolsky si cette demoiselle Choule ne peut revenir habiter l’immeuble. Celle-ci meurt bientôt à l’hôpital. Trekolsky s’installe, mais il est vite l’objet de multiples tracasseries de la part de ses voisins. Bientôt, il acquiert la conviction que tous ces gens l’incitent à se réincarner dans la personne de Mlle Choule afin de subir le même sort… Petit à petit, Trekolsky devient paranoïaque. Bientôt, il se maquille et se travestit pour ressembler à celle qui l’a précédé. Il est sujet à des cauchemars et obsessions. Finira-t-il par se jeter dans le vide lui aussi ? A partir d’un roman de Roland Topor («Le locataire chimérique»), Roman Polanski a bâti un film qui ne figure pas parmi ses réussites. Projeté dans l’indifférence au Festival de Cannes en 1976, il n’a guère convaincu davantage le public, malgré la présence d’une Isabelle Adjani (assez inconsistante, il faut bien l’avouer) : la minceur du scénario et l’absence de véritable suspense sont les handicaps de ce travail mineur.

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