La Maison Du Docteur Edwardes

mardi , 14, janvier 2014 Leave a comment

Nouveau directeur d’un établissement spécialisé, le docteur Edwardes est accueilli par Constance Petersen, une jeune psychiatre austère et brillante. Malgré l’attirance qu’elle éprouve pour lui, Constance est intriguée par son comportement étrange et ses pertes de mémoire. Aucun doute, cet homme n’est pas le véritable docteur Edwardes… Féru de psychanalyse, Hitchcock signe ici un film particulièrement « freudien » qui préfigure déjà « Mamie », réalisé vingt ans plus tard. A la fois fasciné et moqueur il décortique les névroses de ses personnages où reposent la trame de l’histoire et son rebondissement final, toujours aussi spectaculaire. Nouvelle égérie, à l’époque, du maître de suspense, Ingrid Bergman devait tourner deux autres films sous sa direction (« Les enchaînés », en 1946, et « Les amants du Capricorne » en 1949). Avis aux cinéphiles, le film est édité en version originale sous-titrée. Une heureuse initiative.

Protection rapprochée

Protection rapprochéeCharlie et Madame… Elle est, dans la plupart des films, la partenaire de ce gros bras, survivant des « Sept mercenaires » devenu un « Justicier dans la ville ». Elle n’était pas spécialement bonne actrice (sauf dans « C’est arrivé entre midi et trois heures »). Lui, il a passé ses derniers films à zigouiller au bazooka ou au lance-flammes tous les loubards et autres voyous qui ont eu le malheur d’éternuer en sa présence. On avait donc de quoi crisser des dents devant ce « nouveau Bronson ». Erreur et bonne surprise ! Bronson, toujours en conservant son statut de héros d’action, joue du poing et du revolver, mais avec une certaine subtilité. Quant à la blonde Jill Ireland, elle se débrouille fort bien, ne manquant ni de charme ni de classe pour interpréter cette pimbêche de première dame des Etats-Unis. Il y a dans cette rencontre — avec étincelles — entre l’ours et la poupée, le garde du corps bourru et la mégère femme de Président, le parfum charmeur et explosif des couples de grandes comédies américaines, style « New York-Miami » ou « L’impossible M. Bébé »). Lorsqu’elle se voit perpétuellement suivie par ce butor qui lui entrave toute liberté, la « grande dame » rue dans les brancards. Mais, lorsque les attentats commencent à pleuvoir sur sa petite personne, elle se radoucit. Peter Hunt (à qui l’on doit un James Bond, «Au service secret de sa Majesté » ou encore un Bronson-Lee Marvin, « Chasse à l’homme ») a su aussi ménager le suspense. Il faut attendre la dernière bobine pour découvrir qui peut en vouloir aussi cruellement à cette grande dame… qui a bien de la chance d’avoir Bronson pour garde du corps !

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